RSE

Mettre en place une politique RSE efficace : par où commencer ?

Que l’on soit DRH, responsable RSE ou chargé(e) de communication interne, mettre en place une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) peut sembler un défi de taille. Pourtant, c’est devenu un passage obligé : 92 % des Français considèrent la RSE comme un enjeu crucial pour les entreprises (et 31 % estiment même qu’elle devrait être prioritaire). Les attentes sont fortes, tant de la part des collaborateurs que du public. Alors, par où commencer pour construire une politique RSE efficace qui améliore la cohésion sociale, le bien-être au travail et la performance globale, tout en adressant les enjeux environnementaux et sociétaux ?

Pourquoi initier une démarche RSE dès maintenant ?

Une politique RSE bien pensée apporte de multiples bénéfices. D’abord, elle répond aux attentes des talents et renforce la marque employeur : 78 % des salariés choisissent, à offres équivalentes, de rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique. En interne, un engagement RSE sincère favorise la motivation et l’engagement des collaborateurs. Par exemple, un baromètre Kantar/Medef a montré que 83 % des employés d’une entreprise dotée d’un service RSE déclarent « avoir plaisir à travailler », contre 64 % dans les structures sans démarche RSE. Autrement dit, intégrer le développement durable et le social au cœur de l’entreprise améliore la qualité de vie au travail (QVT) et la fidélisation des équipes.

De plus, s’engager en RSE peut avoir un impact concret sur la santé en entreprise et l’efficacité opérationnelle. Un climat de travail sain et solidaire aide à réduire l’absentéisme au travail, souvent lié à des problèmes de santé ou de démotivation. La sédentarité au bureau, par exemple, est un ennemi silencieux : les troubles musculosquelettiques (TMS) liés au manque d’activité physique représentent 87 % des maladies professionnelles en France. En agissant sur de tels enjeux (prévention, activité sportive, ergonomie), on préserve la santé des collaborateurs et la productivité de l’entreprise. Le sport en entreprise, d’ailleurs, est un formidable levier RSE : selon une étude du MEDEF et du CNOSF, encourager l’activité physique au travail peut faire baisser le taux d’absentéisme d’environ 25 %. Cette même initiative renforce aussi le lien social et l’esprit d’équipe en entreprise, tout en réduisant le stress blog.gymlib.com de quoi améliorer significativement le bien-être des collaborateurs.

Enfin, une politique RSE contribue à l’engagement environnemental de l’entreprise, un aspect de plus en plus scruté par les clients, partenaires et régulateurs. Par exemple, le transport est l’un des plus grands émetteurs de CO₂ : il représente près de 30 % des émissions nationales en France. Encourager la mobilité douce (vélo, marche, covoiturage, transports en commun) et réduire les déplacements inutiles s’inscrivent donc parmi les actions RSE à fort impact sur le bilan carbone. En somme, une démarche RSE bien menée permet d’allier mobilité durable, réduction des émissions de CO2, solidarité et performance collective.

 

Par où commencer : les étapes clés d’une politique RSE efficace

1. Sensibiliser et mobiliser en interne

Le point de départ, c’est d’obtenir l’adhésion de la direction et des collaborateurs. Sans soutien du top management, pas de moyens ni de vision claire ; sans implication des équipes, pas de changement culturel. Communiquez en interne sur ce qu’est la RSE et pourquoi l’entreprise s’engage dans cette voie. Organisez par exemple des ateliers participatifs (type fresque du climat ou de la RSE) pour éduquer, susciter le dialogue et recueillir les idées. Créez éventuellement un comité ou un groupe de travail RSE incluant différents services (RH, communication, QVT, managers, etc.) : cela stimulera la cohésion d’équipe autour du projet et garantira que chacun se sente concerné. Impliquer activement les salariés dès le début, c’est se donner toutes les chances de construire une politique RSE ancrée dans la réalité du terrain et portée par un véritable esprit d’équipe.

2. Réaliser un diagnostic RSE initial

Avant de foncer tête baissée dans un plan d’action, il faut faire un état des lieux objectif. Quelles sont les pratiques actuelles de l’entreprise en matière sociale, sociétale, environnementale ? Quelles sont ses forces et ses faiblesses sur ces sujets ? Un audit RSE (ou bilan RSE) va permettre d’identifier les enjeux prioritaires. Cela inclut souvent de mesurer certains indicateurs de départ : par exemple, faire un bilan carbone pour évaluer l’empreinte environnementale (énergie, déchets, déplacements domicile-travail des employés, etc.), analyser les indicateurs RH (taux d’absentéisme, turnover, résultats des enquêtes de climat social), et cartographier les parties prenantes de l’entreprise (salariés, clients, fournisseurs, communautés locales…) ainsi que leurs attentes. Cette phase de diagnostic peut révéler, par exemple, que le bien-être au travail doit être amélioré ou que la flotte de véhicules génère trop d’émissions. L’objectif est de prioriser les sujets RSE les plus pertinents pour votre organisation, en se basant sur des données concrètes. N’hésitez pas à impliquer les collaborateurs dans ce diagnostic (ateliers d’idées, questionnaires internes) : ils auront souvent une vision précise des problématiques du quotidien et des améliorations possibles.

3. Définir les axes prioritaires et un plan d’action

Une fois le diagnostic en main, l’entreprise peut définir sa stratégie RSE. Il s’agit de choisir quelques axes d’action prioritaires – inutile de vouloir tout faire en même temps. Par exemple, vos priorités peuvent porter sur la qualité de vie au travail et la cohésion d’équipe (pilier social), sur la mobilité durable et la réduction de l’empreinte carbone (pilier environnemental), et/ou sur des actions de solidarité envers la communauté (pilier sociétal). Fixez pour chaque axe des objectifs clairs et mesurables : par exemple, réduire de X% les émissions liées aux trajets domicile-travail, diminuer le taux d’absentéisme de Y points, augmenter le taux de collaborateurs participant aux actions RSE, etc. Assurez-vous que ces objectifs RSE s’alignent avec la stratégie globale de l’entreprise afin que la démarche soit cohérente et soutenue par la gouvernance. Ce plan RSE doit intégrer une vision long-terme (une politique RSE s’inscrit dans la durée) tout en prévoyant des quick wins – des actions rapides et visibles – qui démontreront dès la première année l’engagement de l’entreprise. Par exemple, cela peut être d’organiser un premier défi team building solidaire, ou de lancer un programme de covoiturage interne, etc. Enfin, définissez des KPI RSE (indicateurs) pour suivre les progrès de chaque action : taux de participation des salariés aux programmes, quantité de CO₂ économisée, évolution du score de satisfaction interne, etc.

4. Passer à l’action : engager les collaborateurs au quotidien

Une politique RSE prend vie à travers des actions concrètes. C’est le moment de déployer les initiatives prévues en impliquant un maximum de personnes. Pour réussir, adoptez une approche ludique et collaborative – après tout, on parle d’engagement humain plus que de contrainte ! Voici quelques idées d’actions RSE à mettre en place :

  • Promouvoir l’activité physique au travail via des challenges connectés. Par exemple, organiser un défi entreprise où les équipes cumulent des pas en marchant ou des kilomètres à vélo (marche en entreprise, vélo en entreprise, course à pied) sur une période donnée. Ce type de team building gamifié lutte contre la sédentarité, améliore la cohésion d’équipe et peut réduire l’absentéisme lié aux problèmes de santé. S’il est pratiqué collectivement, le sport crée du lien entre collègues et réduit le stress, contribuant au bien-être au travail.

  • Encourager la mobilité durable au quotidien. Incitez aux mobilités douces (vélo, trottinette, transports en commun) en instaurant par exemple un forfait mobilité durable, du covoiturage organisé ou des journées de télétravail. Moins d’autosolisme, c’est moins d’embouteillages et une réduction du CO₂ sur les trajets domicile-travail rappelons que les transports pèsent lourd dans le bilan carbone d’une entreprise. Vous pouvez lancer un défi mobilité (ex: “Tous à vélo pendant un mois”) pour motiver les troupes de façon conviviale.

  • Lancer des défis solidaires et ludiques via une plateforme collaborative. Il existe des challenges RSE clé en main : défis sportifs connectés, missions de solidarité en entreprise, quiz de sensibilisation, etc. Grâce à la gamification, ce type d’outil mobile engage les collaborateurs sur la durée en stimulant l’esprit d’équipe et en rendant les actions RSE fun et accessibles. Ce peut être un bon moyen d’animer la communauté en interne, y compris pour des programmes d’onboarding des nouveaux collaborateurs, tout en fédérant autour de valeurs communes.

  • Améliorer le bien-être au travail par des initiatives variées. Vous pouvez mettre en place des ateliers santé (nutrition, gestion du stress), des aménagements pour un meilleur confort ergonomique, ou proposer des créneaux dédiés à la déconnexion. Ce faisant, vous montrez que l’entreprise prend soin de ses employés. Des collaborateurs en meilleure santé et plus épanouis, c’est un climat social apaisé et une baisse du turnover et de l’absentéisme.

  • Favoriser l’inclusion et la diversité. Une politique RSE efficace traite aussi des enjeux de cohésion sociale et d’égalité des chances. Sensibilisez sur le handicap, assurez l’accessibilité des outils et locaux, célébrez la diversité culturelle au sein des équipes. Des actions comme le mentoring, les formations à la non-discrimination, ou le partenariat avec des associations d’inclusion donnent du sens au travail des collaborateurs et renforcent leur engagement social.

Ces exemples montrent qu’il existe une myriade d’actions possibles, touchant aux différents piliers de la RSE. L’important est de choisir celles qui font écho à vos valeurs d’entreprise et qui mobiliseront le plus vos collaborateurs. N’hésitez pas à communiquer régulièrement sur les avancées et à valoriser la participation de chacun (par exemple, en partageant les résultats du challenge entreprise ou en félicitant publiquement les équipes les plus investies).

5. Suivre les progrès, communiquer et valoriser les résultats

Une fois les actions lancées, ne restez pas en pilote automatique. Suivez de près vos indicateurs RSE pour mesurer l’impact réel des initiatives et ajuster si besoin. Par exemple, si la participation à un programme stagne, recueillez les feedbacks pour comprendre les freins et améliorer le dispositif. La démarche RSE s’inscrit dans une logique d’amélioration continue : on teste, on apprend, on adapte.

Il est également crucial de communiquer sur vos engagements et vos succès, aussi bien en interne qu’en externe. En interne, partagez régulièrement les résultats obtenus (par exemple : “Grâce à vous, nous avons parcouru 5 000 km à vélo ce trimestre et économisé X tonnes de CO₂ !”). Célébrez les victoires collectives, même modestes, pour entretenir la dynamique et la motivation des collaborateurs. Cette transparence et cette reconnaissance renforcent la cohésion et le sentiment de fierté d’appartenir à une entreprise responsable. En externe, communiquer sur votre politique RSE (via le rapport RSE annuel, les réseaux sociaux, des labels ou certifications, etc.) améliore l’image de l’entreprise et sa réputation. Attention toutefois à rester authentique : annoncer des engagements sans actions concrètes ou exagérer vos résultats serait perçu comme du greenwashing, ce qui nuirait à la confiance accordée par vos parties prenantes. Mieux vaut parler de solidarité vécue et de progrès tangibles, même petits, que de grands discours non suivis d’effets.

 

Enfin, pensez à valoriser la contribution de chacun : la RSE est l’affaire de tous, et chaque collaborateur doit se sentir acteur du changement. Pourquoi ne pas instaurer, par exemple, un moment annuel (lors d’une convention interne ou d’un événement QVT) pour présenter le bilan RSE de l’année écoulée, remercier les équipes impliquées et dévoiler les prochains défis ? Cela ancre la RSE dans la culture d’entreprise et motive à faire encore mieux l’année suivante.

En route vers une entreprise plus responsable !

En conclusion, lancer une politique RSE efficace demande de la méthode et de la conviction, mais les bénéfices en valent largement la peine. En impliquant vos collaborateurs dès le départ, en définissant des objectifs clairs et en intégrant des actions ludiques et engageantes, vous créerez une dynamique positive. La RSE n’est pas qu’une obligation morale ou légale : c’est un véritable levier d’innovation sociale, de bien-être en entreprise et de performance collective. Chaque petit pas compte, alors mieux vaut démarrer modestement que de repousser sans cesse le sujet. Comme on dit, “le meilleur moment pour planter un arbre, c’était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment, c’est maintenant.” Pourquoi ne pas planter dès aujourd’hui la première graine de votre futur succès RSE ? 🌱

Sources :

inside-management.com; greenly.earth; blog.gymlib.com; globalclimateinitiatives.com

Vous souhaitez aller plus loin ? Découvrez encore plus d’analyses et de conseils sur ce blog : Mobilité Douce

 

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